A l’origine des cocktails

Délicieux, fruités ou sucrés, secs ou plus puissants, les cocktails ravissent nos papilles dans les moments de fêtes. Avec ou sans alcool, ils sont appréciés des consommateurs de boissons. Mais d’où viennent-ils et comment ont-ils été inventés ? Découvrons ensemble l’origine de ces boissons uniques.

Une ascendance britannique

En réalité, les historiens n’arrivent toujours pas à déterminer avec exactitude la date d’apparition des cocktails. De la même façon, ils peinent également à identifier la personne qui a initié leurs préparations. Toutefois, ils s’accordent pour dire que ces boissons ont vu le jour entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, en Angleterre.

À cette époque, les officiers de l’armée anglaise consommaient de l’eau de quinine (tonic) pour combattre la malaria. Afin de supporter le goût amer de ce breuvage, ils y ajoutaient quelques gouttes de gin. Parallèlement, les distillateurs britanniques n’avaient pas encore assez de savoir-faire pour produire des alcools stables.

Les consommateurs étaient donc obligés de masquer le goût agressif de leurs boissons. Ils aromatisaient leurs verres avec des ingrédients en tout genre (coriandre, baies de genièvre, sucre…). Le monde a alors assisté à la naissance officielle des cocktails. Durant le règne de la reine Victoria, les tout premiers établissements de confection de cocktails ont également été créés.

Une généralisation aux États-Unis

Peu après l’apparition des cocktails en Angleterre, les Américains s’intéressaient aussi à la fabrication de ces boissons. En 1862, le barman américain Jerry Thomas publie le premier recueil de cocktails : le Bartender’s Guide. Dans l’ouvrage, on pouvait retrouver une dizaine de recettes de cocktails.

Parmi elles, certaines ont traversé le temps comme le Tom et Jerry et le The Blue Blazer. En outre, vers les années 1920, les alcools commercialisés sur le marché américain étaient souvent issus de la contrebande. Majoritairement de mauvaise qualité, ils étaient interdits par les autorités publiques.

Là encore, les consommateurs américains se rabattaient alors sur la préparation des cocktails pour améliorer la saveur de leurs boissons. La plupart des mixtures étaient alors réalisées à base de whisky, de gin ou de rhum. Dans les années 80, le gin a progressivement cédé sa place à la vodka. Les Américains ont alors adopté des recettes venues d’ailleurs comme : le daïquiri, la margarita…

Un symbole de passion et de convivialité

Au fil des années, la préparation des cocktails est devenue une véritable passion dans le monde de la nuit ou dans les bars branché des hôtels, des casinos ou des stations balnéaires. Avec la professionnalisation des barmen, des règles de confection ont été mises en place pour encadrer cette passion. À l’image de l’International Bartender Association, des organisations ont été dédiées entièrement aux cocktails. Plusieurs concours ont même été initiés pour évaluer les recettes des barmen. Durant ces événements, la confection des cocktails est considérée comme quelque chose de très sérieux et la recherche de la perfection est au programme.

Avec la popularisation des cocktails, les barmen ont très vite concocté différentes recettes prometteuses, alliant créativité et savoir-faire. L’Italie, l’Angleterre et la France se sont distingués rapidement par la saveur de leurs breuvages. Aujourd’hui, ils conservent cette notoriété sur le marché. Toutefois, les cocktails sortent des cadres qui leur ont été dédiés. Ils s’invitent dans les maisons pour instaurer une certaine convivialité. Au menu, fraîcheur, surprise, saveurs étonnantes, et détente avant un bon repas.

Avec modération, le cocktail vient toujours ajouter de l’âme aux réunions entre amis. Pour plaire à tout le monde, il n’est d’ailleurs pas toujours nécessaire qu’il soit alcoolisé